Au pays de la Teranga

S’envoler par un froid après-midi de février. Atterrir dans la nuit douce où les sénégalais ont sorti leurs doudounes pour aller voter. S’endormir parmi les majestueux squelettes des baobabs dégarnis, à quelques pas de l’océan. Se frotter aux redoutables et loquaces vendeurs locaux qui “collent mais ne piquent pas”, comme ils aiment à le répéter dans un grand sourire. Repartir avec un sac rempli de statuettes marchandées avec effort. Se mêler à la foule dense du marché et du port de M’bour au retour des pêcheurs aux pirogues multicolores et surchargées. Se croire en pleine savane en safari à Bandia et y approcher de très près les animaux. Arpenter les ruelles de terre où s’alignent à l’infini toutes sortes de boutiques improbables, faites de bric et de broc. Où se croisent d’encore plus improbables voitures rafistolées, mini bus bondés, charrettes à cheval, chèvres et autres zébus. Rencontrer les habitants d’un village perdu en brousse, d’une grande une pauvreté mais toujours souriants. Une leçon. Prendre le bus et s’arrêter au port de Dakar. Attendre le bateau en partance pour l’île de Gorée. Flâner dans ses ruelles ensablées et suivre les pas de ceux qui par millions ont quitté de force leur terre natale dans le sinistre commerce triangulaire des anciens colons. Reprendre le bateau tout imprégné de ce lieu unique et chargé. Penser qu’une semaine c’est bien trop peu mais que dans les yeux d’un européen, l’Afrique c’est un bouleversement immédiat. Remonter dans l’avion et se dire qu’on reviendra. Ici ou ailleurs…
A voir dans la galerie “Senegal“.

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