Alors. Les Pouilles, les Pouilles, tout le monde nous en avait fait des gorges chaudes. Ni une, ni deux, après un vol rapide vers Bari, nous tentons à notre tour l’expérience. Comme nous ne faisons jamais rien comme tout le monde, nous posons nos valises à Tarente, ville au sud, pas du tout touristique et dont le passé industriel et les ravages de la crise restent bien visibles. Armés d’une voiture, nous parcourons donc de long en large le talon de la botte italienne, non sans appréhension de la conduite locale. Et nous y découvrons une région très riche, plutôt méditerranéenne, constellée de villes toutes plus remarquables les unes que les autres. La vieille pierre est de sortie ! Point d’orgue et mention spéciale à Matera (qui, si on est puriste, n’est en fait pas dans les Pouilles mais dans le Basilicate voisin), ancienne cité troglodyte époustouflante. Ostuni et son habit blanc qui fait penser au sud de l’Andalousie, nous perd avec bonheur dans ses ruelles escarpées. Mais finalement, Tarente, notre point de chute rappelez-vous, nous a séduits par son âme torturée. Certes, ce n’est pas une très belle ville, elle est sale, décrépite, et éloignée des flots de touristes (ce qui est appréciable), mais cette dramaturgie intime nous a paru justement lui apporter ce charme indescriptible auquel nous avons été sensibles. Conclusion : les Pouilles c’est très beau mais pour peu qu’on ait un peu roulé sa bosse, elles n’emportent pas la palme de la destination la plus whaou ! Au risque de paraître iconoclastes. A vous de vous faire votre opinion…
A voir dans la galerie “Italie“.