Au fil du Nil

Où aller en ces mois d’hiver pour trouver un peu de soleil et de chaleur ? Après hésitation avec les Canaries, nous décidons de partir une semaine en croisière sur le Nil, en haute Egypte, entre Louxor et Assouan. C’est un classique des classiques, mais, je crois, un séjour indispensable à faire dans sa vie ! Après un vol sans encombres, nous atterrissons à Louxor où nous attend notre “navire”, le “Nile Pioneer I”. Bon, on va dire que ce petit paquebot parallélépipédique de 5 niveaux est, comment dire, dans son jus ! Mais ce n’est pas important : on n’est pas tant là pour le véhicule que pour les 200 km de fleuve à parcourir, par étapes, jusqu’à Assouan (puis revenir, parce qu’il faut bien !). La croisière est vraiment un mode de voyage singulier qu’il faut tester : c’est comme être dans un hôtel qui se déplace avec vous, très pratique ! Le tout très lentement, ce qui permet d’apprécier les splendides paysages qui défilent à mesure que la journée passe et que la lumière change.

La partie habitée de l’Egypte se résume à une étroite bande de verdure de part et d’autre du Nil. Le reste, c’est le désert. En suivant ce fleuve nourricier, et grâce aux explications fouillées de notre super guide local dit “Mohamed Ali III”, dit “Momo”, nous découvrons au fur et à mesure tous les trésors produits pendant les 3000 ans de la période antique : la Vallée des rois, à côté de Louxor, où se trouvent les tombeaux des pharaons successifs de l’époque, des temples monumentaux ornés de hiéroglyphes, de scènes en hauts et bas reliefs, de colonnades, de colosses, à Edfou, puis à Kom Ombo.

A Assouan, étape la plus méridionale de notre périple, balade en petit bateau à travers les cataractes (amas arrondis de rochers de granit), visite d’un village nubien (peuplade du sud du pays) et courte promenade en dromadaire. Bien-sûr, nous ne sommes pas dupes, tout cela est éminemment touristique, une vraie industrie ! Mais le dépaysement est total ! Un petit tour au haut barrage, construction monumentale entreprise dans les années 60/70 par Nasser pour réguler le Nil et fournir un réservoir d’eau et d’électricité pour tout le pays. A ce propos, c’est aussi là que son stockés tous les crocodiles. Baignade fortement déconseillée !

Avant de repartir vers le nord, réveil à 3h30 du mat’ (ça pique un peu !) pour parcourir, en bus, la route de 300 km qui mène, à travers le désert, à Abou Simbel, à la frontière soudanaise, où nous attendent en fin de matinée les deux temples qui on été déplacés pour être sauvés de l’immersion à l’époque de la construction du grand barrage. Le plus célèbre, certainement, celui de Ramsès II, creusé à même la roche et flanqué de 4 colosses monumentaux. Ca valait vraiment le coup de se lever tôt ! Nous reprenons la route dans l’autre sens et le spectacle est incroyable : depuis peu, les égyptiens cultivent de grands champs de blé en plein désert grâce à un large canal d’irrigation alimenté par le barrage ! Ces grandes taches vertes ne sont donc pas des mirages !

Avant dernier jour consacré à la navigation de retour où nous retrouvons notre paisible pérégrination fluviale. Nous terminons le voyage à Louxor avec la visite du temple de la ville et celui de Karnak un peu excentré. Une balade pittoresque en calèche à travers les petites ruelles de la ville puis quelques emplettes au souk. Demain, c’est le retour au bercail… Nous profitons encore un peu des températures estivales (35° quand même) avant de retrouver notre froidure parisienne.

Je conclurai de la même façon que j’ai commencé : ce voyage est un must ! Avant tout pour découvrir le très riche patrimoine d’une civilisation unique et fascinante. Mais aussi pour le dépaysement que procure ce lent cheminement au fil de l’eau, à travers des paysages époustouflants. Et enfin, pour ce petit crédit pris sur le printemps qui, en plein hiver, fait beaucoup de bien !

A voir dans la galerie “Egypte“.

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